Robert Polidori
Points Between... Up Till Now
Dans ce volume, j’ai tenté de compiler une sélection aussi concise de 25 ans de mon travail photographique. J'ai séquencé les planches dans un ordre chronologique approximatif, en choisissant principalement parmi des images déjà apparues dans mes monographies précédentes de Steidl. Mais j’ai également pris la liberté d’inclure des photographies supplémentaires d’importance personnelle qui ont rarement été vues par le public.
Il n'y a pas si longtemps, avant que la révolution numérique ne fasse des ravages, la plupart des villes américaines possédaient ce qu'on appelait des disquaires. Toute personne née avant 1995 se souvient bien de l'époque où les inventaires de musique préenregistrée étaient divisés selon les styles de composition et vendus dans des pochettes attrayantes et informatives. Des groupes et des chanteurs populaires sortaient occasionnellement des albums connus sous le nom de «Greatest Hits» - des compilations de morceaux déjà sortis et considérés comme des sélections représentatives et emblématiques de leur meilleur matériel. Dans ce volume, j’ai tenté de compiler une sélection aussi concise de 25 ans de mon travail photographique. J'ai séquencé les planches dans un ordre chronologique approximatif, en choisissant principalement parmi des images déjà apparues dans mes monographies précédentes de Steidl. Mais j’ai également pris la liberté d’inclure des photographies supplémentaires d’importance personnelle qui ont rarement été vues par le public.
Les intérieurs d'appartements new-yorkais qui commencent ce livre sont pour moi fondateurs dans la mesure où ils sont à l'origine d'une évolution créative de vingt-cinq ans. La production de ces «portraits» a ouvert une voie particulière d'enquête qui au fil du temps m'a conduit à divers autres sujets analogues dont l'exploration est devenue centrale dans mon développement. Un agent immobilier m'a d'abord décrit les circonstances curieuses dans lesquelles les occupants de trois appartements d'un immeuble du Lower East Side sont tous morts en l'espace de deux semaines. Au cours d'une inspection sur place, il avait découvert que les appartements avaient été systématiquement ravagés par des adolescents passionnants qui se procuraient des plaisirs joyeux sans retenue grâce à la violation gratuite des effets personnels restants des occupants décédés. En écoutant son récit. J'ai été frappé par les implications psychologiques de la scène qu'il a décrite. D'une part, j'en suis venu à considérer les objets restants comme extériorisant l'identité personnelle et les idéaux des individus morts, mais d'autre part, ces mêmes objets, soigneusement accumulés au cours d'une vie, étaient maintenant devenus un tas de traces de détritus sans valeur que nous pourrions tous volontairement jeter (ou vandaliser). {...}
Fiche technique
- Prix Éditeur
- 30,00€
- Langue
- Anglais
- Auteur
- Robert Polidori
- Pages
- 239
- Reliure
- Relié
- Dimension
- 25,0 cm × 30,0 cm × 2,0 cm
- État
- Neuf
- EAN
- 9783865219947