David Goldblatt
Structures de domination et de démocratie
« Ma plus grande préoccupation est de tenter de saisir et d’exprimer avec la plus grande économie possible la fabuleuse complexité de l’univers du réel. Pour y parvenir, il faut faire preuve d’une certaine austérité dans sa vision, dans sa pratique du médium, puis dans la présentation du travail au spectateur. » Ces propos de David Goldblatt touchent au cœur de sa pratique photographique.
Ce porteur de la tradition de la photographie documentaire, parcourt inlassablement son pays natal et nous prouve que la photographie, malgré l’inflation des images, peut garder toute sa force. Sans recourir aux effets spectaculaires, évitant un style trop marqué, il porte une attention pleine et entière à ses sujets et nous apprend à regarder consciemment autrui. Héritier des grands maîtres de la photographie du 21ème siècle que furent August Sander et Walker Evans, il en est lui-même devenu un. Profondément humaniste sans pour autant recourir au pathos, attentif à penser la forme sans toutefois tomber dans le piège de l’esthétisation, David Goldblatt reste cependant très concerné par la bonne compréhension du contenu de l’image. Sa photographie nous touche profondément.
Se lançant à 32 ans dans le métier de photographe, dont il rêvait de longue date, Goldblatt a développé à travers ses projets personnels une attitude photographique et éthique dont la valeur ne cesse d’augmenter au fil du temps. Sa reconnaissance internationale est cependant venue assez tardivement, au tournant des années 2000 : à travers l’exposition monographique « Photographs from South Africa » en 1998 au MoMA de New York et avec l’exposition itinérante « Cinquanta-un anys », inaugurée au MACBA à Barcelone en 2002. Il s’est également fait connaître à travers ses publications, dont plusieurs ont été éditées ces dernières années par Steidl. Il n’est cependant pas méconnu en France. Bien représenté dans les collections nationales françaises, il a été exposé aux Rencontres de la photographie d’Arles en 2006 et à la fondation Henri Cartier-Bresson à Paris en 2011. La galerie Marian Goodman lui consacre quant à elle régulièrement des expositions.
Fiche technique
- Prix Éditeur
- 48,00€
- Langue
- Français
- Éditeur
- Steidl
- Auteur
- Ivor Powell, Karolina Ziebinska-Lewandowska
- Année
- 2018
- Pages
- 336
- Reliure
- Relié
- Dimension
- 24,3 cm × 32,5 cm × 3,8 cm
- Poids
- 2,65 Kg
- État
- Neuf
- EAN
- 9783958294431