Dard Hunter

À 21 ans, Hunter a trouvé un emploi d'été dans la célèbre communauté artistique de Roycroft à East Aurora, New York, et a fini par rester. Il avait grandi autour de presses à imprimer - son père travaillait dans la presse écrite - et s'était déjà habitué aux arts graphiques. Sous le mentorat du leader de Roycroft, Elbert Hubbard, Hunter a forgé son propre chemin de conception, qui a d'abord trouvé son inspiration dans Kelmscott Press de William Morris, mais s'est rapidement tourné vers la modélisation des tendances contemporaines du design européen.

Après s'être mariés en 1908, Hunter et sa femme ont profité d'une longue visite à Vienne, où il s'est plongé dans la production créative des artistes de la Sécession autrichienne et allemande, et les produits de l'atelier de Vienne (Wiener Werkstatte). Dans une lettre à son domicile, Hunter a écrit: «Je pense que c'est à moi de faire depuis les États-Unis ce que ces boursiers ont fait depuis [Vienne].» Le couple retourna à Vienne en 1910 afin que Hunter puisse fréquenter une prestigieuse école d'arts graphiques.

En Angleterre, en 1911, Hunter est devenu fasciné par la fabrication de papier artisanal, un métier qui avait cessé d'exister aux États-Unis. Il a déménagé à Marlborough, New York, un an plus tard, où il a construit une usine de papier et est devenu l'expert en titre de la fabrication du papier, écrivant finalement dix-huit livres sur le sujet.

Mais l'art graphique de Hunter est ce qui reste instantanément reconnaissable et apprécié aujourd'hui. Dard Hunter: The Graphic Works présente plus de 80 de ses créations pour des couvertures de livres et des pages de titre, des livrets, des ex-libris, des brochures, des en-têtes et des vitraux. Accompagné de photographies historiques et d'exemples des contemporains du design de Hunter, le texte lumineux de l'auteur Lawrence Kreisman établit Hunter comme une voix unique qui a émergé d'une multitude d'influences extraordinaires dans une ère incomparable de réalisations artistiques florissantes.