Berenice Abbott Portraits parisiens

Elle devint l’une des artistes les plus polyvalentes de l’histoire de la photographie. Bien que sa notoriété tienne peut-être surtout à ses clichés des bâtiments new-yorkais, elle excellait aussi dans l’art du portrait, livra (avant les photographes de la FSA1) un témoignage d’une exceptionnelle sensibilité sur l’Amérique rurale de la Grande Dépression, prit des photographies remarquables le long de l’U.S. Route 1, l’autoroute qui s’étire sur toute la côte est, de la Floride au Maine, et réalisa également des photographies scientifiques étonnamment inspirées. Dans tous ces domaines, Abbott pose un regard clair et d’un réalisme conséquent.

Ce livre est le premier d’une série des éditions Steidl, consacrée aux divers aspects de la carrière de Abbott. Les Portraits parisiens, 1925-1930 sont ses premières œuvres photographiques. Les planches de ce volume ont été scannés à partir des négatifs originaux sur plaques de verre. Dans leur clarté et leur honnêteté, elles illustrent la philosophie qui ne devait cesser de la guider dans son travail.

L’essai de Hank O’Neal traduit une compréhension profonde de l’artiste. Il est aussi honnête et modeste que les images que nous devons à Berenice Abbott. Au fil des vingt-cinq ans que dura leur amitié, cette dernière eut souvent l’occasion d’évoquer ces portraits ainsi que les relations qu’elle entretenait avec les modèles représentés. Ces conversations donnèrent lieu à des enregistrements qui nous permettent aujourd’hui de reproduire les mots de Berenice pour légender ces photographies intemporelles d’une époque disparue.